vendredi 1 novembre 2019

Infernales
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Ce n'est pas que le temps manque à qui le pourchasse
C'est qu'il erre endémique en d'autres cavités
Où s'ébattent des dieux et des femmes qui, lasses
Montrent de pales dents et des vulves penchées.

Là les seins ploient le lin qui s'étire en deux bols
débordants d'un nectar dont la source profonde
Aride et mortifère, coule avare, inféconde
Et qui jamais goûté, enfle une ample coupole.

Ni dieux ni maîtresses ne lient leurs natures
Et les verges courbées trempent d'autres contrées
Qui sèches, versent d'autres liquides matures,
Enfantant des serpents aux fourches volontés.

Là dans l'eau qui croupit de ne jamais couler
Pourrit un vieux cadavre sans tête et pâli
Sous le rire lointain que formule une houri
Et sous l’œil impassible d'un dieu fatigué.

Partout grondent leurs ventres fendus et gonflés
On peut les ouïr en mer quelque fois que la nuit
Un navire embrasse le récif et brisé
Glisse avant de mourir dans l'eau triste et rougie.

Ce n'est pas que le temps manque à qui le pourchasse
C'est qu'il erre endémique en d'autres cavités
Où nos lits sont gardés par de torses beautés
Et de libres démons paresseux et voraces. 


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