mardi 19 septembre 2017










De la dernière pluie
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Il pleut de l'eau qui perce les choses
     Ce sont des cordes tendues entre ciel et terre.
     L'erreur est de vouloir les attraper
     - C'est par capilarité qu'on remonte -

     Qu'on s'imbibe donc !
     Allons chercher ces voeux que l'on lance
     Et qui ne nous reviennent jamais
     Puisque c'est aux cieux que boomeranguent
     les bris hagards de nos songes




dimanche 9 juillet 2017




Les alcooliques

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Un air diaphane au lie de vin
puisque saoule est la nuit 

Chaque erreur est un prétexte 
et le principe est de toujours se tromper
pour que reste a nos corps un parfum d’évaporation
liquoreuse





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Je fête l'été comme on fête quelque part un enfant
Juin saillit des ombres et puise à l'or une inspiration
Nous, nous rions des jours étanches
sous un grand chapeau jaune
Qui demain pliera sa paille molle pour septembre abreuver





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lundi 5 juin 2017







Vacuité

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Je ne grave pas les pierres moi
Je plie le sable 
Et j’y inscrit mon nom.







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Dans la cendre ou la fange, latente, alanguie
Belle houri comme un diable au dessein infléchi,
Douce à qui te méprise et cruelle à qui t'aime
Qu’égraines-tu, patiente, et qu’est ce que tu sèmes ?

Sur ton ventre innocent court un lierre immortel
Et sur ton sein fragile, une goutte de miel.
À ton noble abandon se murmure un désir, 
Tout comme le supplice poursuit le martyr.

On te voit solitaire, une ombre vaporeuse
Récitant doucement dans la nuit un rosaire
Tu égraines nos jours dans tes mains de voleuse
Et tu sèmes nos corps dans ton jardin de pierres

jeudi 2 mars 2017


À mon arbre.

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Le repos dans tes bras
Avait l’odeur du paradis
Maman.

Et demain quand tu te reposeras aussi
Dans les bras de l’éternité,
J’aimerais que tu goutes à mon privilège.

Je voudrais donc :
Embaumer ton corps des herbes du jardin de ta jeunesse,
L’entourer des bandelettes du lin des robes que tu aimais,
Consacrer ta demeure dans la demeure des oiseaux,
Et entendre chaque matin se réveiller ta voix,
À l’heure où du ciel se réveille celle des oiseaux.

Et je voudrais en dernier, creuser dans ton tombeau
Un trou, tout petit, de la taille d’un enfant
Où je glisserais silencieux pour dormir,
Dans la demeure que sont tes bras,
Dans l’éternité qui nous saisira.
Et alors je pourrai m’endormir à mon tour
Au creux de toi,

Baigné du parfum émanant du paradis de ton amour.