lundi 29 août 2016

Loukina

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Vous cachiez dans la nuit votre noire pudeur,
Les sillons saouls et mous de vos hanches lascives
Et vos yeux réverbères' éclataient deux ogives
(qui me hantent, me suivent, me blessent et me meurent)

L'eau troublée de vos pieds qui la fendirent' un peu
Faisait un jupon noir à vos chairs insoumises
Et giclait votre gorge' chaque fois que la brise
Dégageait de vos seins vos opaques cheveux.

Je restais à la rive un ami silencieux
(Et les palmes tapirent' le forfait de mes yeux)
Et le pâle soupir de la mer effaçait

La rumeur douce et fraîche du vent des secrets.
Nous étions deux dans la pénombre à contempler
La farouche beauté de vos dix-sept années.




mardi 9 août 2016

Carnet, jour 1

Le vent ici rend fou
Et la folie douce
Crache parfois une flamme.

Il y a ici
Plus d'arbres que d'air
Plus de peine que de cris.

Les oiseaux ne dorment plus
Sous le jour qui nous pèse,
Vous cédez une jambe à la mer.

Je ne vous aime plus
Comme un vieux jour d'automne
À paris.

Qui sommes nous désormais
Dans la forêt muette ?
Deux étranger qui font leurs bagages.

Adieu,
Le vent ici rend fou
Et la folie naissante
Cache parfois une femme.