Ô tonne un peu ta voix frêle et brune
Et caresse aussi nos ombres aplaties
Nous dormons, deux sous les ifs à baies
Le temps joue des heures à sa guise coquine
Une ligne floue conspire un projet congru
A l'orée d'un bois où les fièrs élans
Cachent au tiers leur leste nature
Et s'échangent comme de vieux sortilèges
Nous sommes ici, aux dieux des âmes égales
En long du sol qui s'étend et divulgue déjà
Aux sous du bois vertical un message
"Le temps joue des heures à sa guise coquine
Mais jamais ne sépare dès ce jour
Les destins joints et purs"